
FO SG dénonce le double langage de la Direction Générale : elle signe un accord mondial… pour mieux le bafouer ensuite !
Alors même que la Société Générale s’est engagée solennellement, à travers la signature en juin 2023 de l’Accord mondial sur les droits fondamentaux des salariés, à promouvoir des pratiques exemplaires en matière de télétravail, de dialogue social et de qualité de vie au travail, la Direction Générale agit aujourd’hui en totale contradiction avec ces engagements.
Des principes affichés… aux actes reniés
Cet accord, signé avec UNI Global Union et validé en présence de l’ensemble des organisations syndicales françaises représentatives, constitue un texte de référence. Il affirme des engagements forts sur :
- le respect des droits syndicaux et de la liberté d’expression collective ;
- la valorisation du télétravail comme un mode d’organisation moderne, équilibré, volontaire et réversible ;
- l’importance du dialogue social comme levier structurant du plan de vigilance du Groupe.
Pourtant, le Directeur Général de la Société Générale Slawomir Krupa, dans son annonce récente, fait fi de cet accord en imposant unilatéralement la réduction du télétravail à un seul jour par semaine dès 2026, sans concertation réelle, sans étude d’impact, et en balayant d’un revers de main l’accord d’entreprise de 2021 encore en vigueur.
Une violation manifeste des engagements du Groupe
Nous rappelons que l’article 5.2 de l’accord mondial stipule que :
« Le télétravail est un mode d’organisation collectif du travail qui doit être mis en place dans le respect du volontariat et des droits fondamentaux. Sa mise en œuvre doit faire l’objet d’un dialogue avec les représentants des salariés. »
Par ailleurs, l’article 3 consacre explicitement le droit syndical et la nécessité pour la Direction de maintenir un dialogue loyal, de bonne foi.
Or, aujourd’hui, aucune consultation sincère n’a été menée. Les échanges sont réduits à des mises en scène de concertation, et la Direction avance avec pour seul objectif de déconstruire les droits acquis, au mépris de ses propres textes.
FO SG dénonce cette rupture grave entre les valeurs affichées à l’international et les pratiques internes, et demande :
- Le retrait immédiat du projet de réduction du télétravail imposé sans fondement ;
- Le respect intégral des engagements internationaux signés par la Société Générale ;
- Une réouverture de discussions réelles sur les organisations du travail, dans le cadre loyal du dialogue social, tel que prévu dans les accords en vigueur.
Un accord mondial n’est pas une vitrine de communication
L’accord mondial est censé guider les pratiques de toutes les entités du Groupe. Il ne peut être vidé de son contenu dès lors qu’il gêne une stratégie interne. À ce titre, FO SG alerte également UNI Global Union sur les violations manifestes de l’accord signé.
FO SG appelle l’ensemble des organisations syndicales signataires à envisager, le cas échéant, l’activation des mécanismes de suivi et de règlement des différends prévus à l’article 8 de l’accord.
L’accord est disponible ici : https://uniglobalunion.org/wp-content/uploads/2023_Accord-mondial-sur-les-droits-des-salaries-du-groupe-Societe-Generale_signe.pdf
Restons mobilisés !
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