Le mardi 25 mars, une journée d’action initiée par l’intersyndicale a été lancée à la Société Générale. D’après les premières informations, la mobilisation aurait rassemblé environ 20% à 25% de grévistes dans certaines zones, notamment les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Le directeur général de la banque, Slawomir Krupa, aurait préféré éviter cette exposition médiatique. Ce mouvement, relayé par plusieurs médias, vise à contester la stratégie de rémunération en vigueur et à exercer une pression sur la direction avant l’ouverture de discussions importantes sur l’emploi prévues avant la saison estivale.

Si ces chiffres de mobilisation se confirment au niveau national, ils seraient comparables à ceux du débrayage d’octobre 2022, qui avait abouti à un ajustement favorable des augmentations générales.

La protestation s’est déroulée sur plusieurs rassemblements, notamment à la Défense et à Lille. Elle est l’aboutissement de plusieurs mois d’échecs dans les négociations salariales. Fin 2024, aucun accord n’avait été trouvé lors des discussions annuelles, laissant les salariés sans revalorisation collective.

Malgré une pétition ayant rassemblé près de 15 000 signatures et des démarches auprès des ressources humaines en février, les représentants du personnel n’ont pas réussi à obtenir une prime de partage de valeur de 1 500 euros.

Conscient du climat social tendu, le mouvement du 25 mars servait aussi de signal d’alarme avant la renégociation d’un futur accord sur l’emploi. Les syndicats souhaitent renouveler l’engagement de la direction à éviter toute rupture imposée de contrat, au moment où les suppressions de postes liées à la fusion SG/Crédit du Nord s’achèvent.

Dans ce contexte, les propos récents de Slawomir Krupa dans la presse internationale, évoquant que « tout était envisageable » pour améliorer la rentabilité, n’ont fait qu’alimenter les craintes.

Le syndicat FO SG reste mobilisé auprès des salariés.

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