Ce projet nommé “vision 2025” a fait l’objet d’une expertise par le cabinet SECAFI et remis entre jeudi 17 février et lundi 21 février, laissant peu de jour aux organisations syndicales pour étudier le rapport de 1300 pages !

Un manque total de respect du dialogue social !

La pseudo réunion a démarré sous tension en raison du délai trop court pour une bonne analyse.

Malgré tout, les élus ont répondu présents et pris sur leur temps personnel pour l’étudier au mieux.

Les chiffres transmis à l’expert par la Direction tombent, ils sont à mettre en relation au 01/01/2023, soit à la fusion juridique des 2 enseignes :

  • – 6231.8 postes bruts supprimés
  • – 2652.7 postes bruts dans le réseau d’agences avec 39.8% pour les DR, -21.8% pour les DCR, -712 points de vente, 411 regroupements
  • – 1150.5 postes bruts en CDS, -9 CDS
  • – 759 postes bruts sur le marché des Entreprises, -92 entités.
  • Création de 76 postes nets pour le marché de la banque privée.
  • Création de 56 postes en CRC/PAD.
  • 2508 créations de postes au global.

Le réseau sera composé de 60 DCR, 248 groupes et 1425 agences ou espaces pros.

L’expert considère qu’en plus de ces suppressions d’emplois, ce sont 90% des collaborateurs qui seront impactés par une modification de leurs conditions de travail (fonctionnelle, géographique …).

La fusion informatique est également très anxiogène, à l’instar des nombreux dysfonctionnements à chaque changement des outils. Le programme nommé Yoga va couter 452M€, chiffre revu nettement à la hausse depuis la dernière mouture (322M€). Ce programme sera réduit de 3 mois en passant sur 2 vagues au lieu de 3 prévues. Pourquoi accélérer le calendrier ? Quid de la protection des données, des cyber attaques ?

Comment faire plus et mieux avec moins ?!?

Les premières réponses ne sont absolument pas rassurantes. La Direction souffre d’excès de confiance avec un projet historique et inédit sans aucun autre scénario de sécurité.

C’est sans compter également sur un taux de vacance en hausse constante, un plan marketing inexistant auquel s’ajoutent des suppressions de postes dans la filière RH alors que la charge de travail sera conséquente avant et pendant la fusion. Aucun renfort réel prévu pour la formation.

L’accompagnement social s’annonce donc déjà voué à l’échec. La Direction doit absolument revoir sa copie.

La régionalisation aurait également pour conséquence une dégradation du dialogue social avec une perte considérable des représentants du personnel.

En conclusion, ce projet manque de fiabilité. Les mesures sont nettement insuffisantes. Il est essentiellement destructeur d’emploi avec des reclassements et des mobilités forcées.

Les salariés sont accablés par ces restructurations à répétition.

Enfin, nous alertons la Direction des risques psychosociaux qui toucheront l’ensemble des salariés concernés.

Les Elus FO Société Générale votent CONTRE cette consultation.