Si le terme anglais d’open space s’est imposé, c’est parce que ce modèle vient du monde anglo-saxon. A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les premiers immeubles entièrement consacrés aux activités administratives voient le jour à Londres, New York ou Chicago. Dans les sièges sociaux, dans les banques et les assurances, dactylos et comptables sont installés dans d’immenses espaces organisés sur le modèle de la salle de classe – le chef est placé sur une estrade. Le Larkin Building, un immeuble conçu en 1904 par l’architecte Frank Lloyd Wright à Buffalo (Etats-Unis), regroupe ainsi des dizaines d’employés alignés en rangs d’oignons dans une salle aux allures de cathédrale

L’open space a d’abord été conçu comme un espace convivial, la proximité rendant la communication plus facile. Fini les bureaux fermés aux portes desquels les employés n’osaient pas frapper et les secrétaires qui empêchaient de s’en approcher : les chefs sont désormais au milieu de tous. L’ambiance est à la convivialité et le tutoiement souvent de mise, comme les pots ou les déjeuners entre collègues. Une atmosphère presque bon enfant où la hiérarchie semble moins apparente.

Dans un bon open space, tout est éclairé naturellement, et on a réfléchi à la correction acoustique intérieure, à des cloisonnements partiels, à des salles de réunion…

Le bruit serait la principale nuisance dans les bureaux ouverts. Dans un open space, on voit et on entend beaucoup de choses. Trop parfois. Sonneries des téléphones fixes, des portables, rugissement de l’imprimante…

Entre 7 et 10 heures par jour, les « open spacers » doivent faire preuve d’adaptation. De tolérance envers celle qui a toujours froid et qui ne veut pas ouvrir la fenêtre, ou celui qui ne supporte pas l’éclairage général au néon. Et surtout, s’approprier un petit coin de ce grand espace ouvert. Plantes, photos, affiches, fond d’écran, lampes, figurines… Chacun tente de se recréer une bulle personnelle.

En bonne intelligence. Il faut à la fois favoriser le travail collectif, mais aussi la vie individuelle du salarié. Les deux sont possibles.

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