Le 19 juin 2025, les salariés de la Société Générale ont reçu un message du Directeur général, Slawomir Krupa, annonçant l’harmonisation de la politique de télétravail à un jour maximum par semaine dans l’ensemble du Groupe. Une décision unilatérale, prise en comité exécutif, qui suscite incompréhension, inquiétude et contestation.

Une « harmonisation » qui masque une régression sociale

Sous couvert de cohérence et de collaboration renforcée, la direction acte un recul majeur des droits acquis par les salariés dans plusieurs entités du Groupe, où le télétravail pouvait aller jusqu’à 2 à 3 jours par semaine, parfois plus.

FO SG refuse cette vision archaïque et verticale du travail, qui ignore les évolutions profondes du rapport à l’emploi, les équilibres de vie, et les réalités post-Covid.

FO SG rappelle que le télétravail est encadré par un accord collectif, et que toute modification doit se faire dans le respect du dialogue social, et non par voie de communiqué descendant.

Une décision sans base objective

Aucune étude interne, enquête RH ou évaluation de la productivité en télétravail n’a été produite pour justifier ce coup de frein brutal. FO SG s’interroge sur les motivations réelles de cette restriction, alors que :

  • La majorité des salariés ont montré leur capacité à travailler efficacement à distance ;
  • Le télétravail permet de réduire l’empreinte carbone, les temps de trajet et le stress quotidien ;
  • Il constitue un atout d’attractivité RH dans un contexte de tensions sur le recrutement.

FO SG revendique

Face à cette décision unilatérale, FO SG porte les revendications suivantes :

  1. Maintien du télétravail jusqu’à 3 jours par semaine, selon les accords existants, métiers et volontariat des salariés ;
  2. Négociation d’un accord Groupe sur le télétravail, avec un cadre clair, protecteur et équitable ;
  3. Reconnaissance de la diversité des métiers et des besoins opérationnels : une règle uniforme ne saurait s’appliquer indistinctement ;
  4. Respect du dialogue social : aucun aménagement ne doit se faire sans consultation ni validation des instances représentatives du personnel.

Travailler ensemble ne veut pas dire tous au bureau

FO SG ne conteste pas la valeur du lien social et de la coopération. Mais imposer le présentiel sans nuance n’est ni une réponse aux défis managériaux, ni un levier de performance. Au contraire, cela génère frustration, désengagement et désorganisation.

Le lien social ne se décrète pas par un retour forcé, il se construit par la confiance, le respect de la parole des salariés et des outils adaptés à chaque métier.

FO SG mobilisé

FO SG appelle les salariés à se mobiliser pour défendre leurs droits, interpeller leurs représentants et refuser une marche arrière injustifiée.

Le monde du travail évolue. Le management doit s’adapter, pas l’inverse.

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