LES ARTICLES DE L’INFO MILITANTE

Au sein de différentes entreprises où il est remis en cause, les mobilisations pour le télétravail se multiplient. FO se tient aux côtés des salariés pour préserver des accords signés.
On assiste à une remise en cause du télétravail, et ce sans aucun respect du dialogue social
, constate Mireille Herriberry, secrétaire fédérale de FO Banque. A la Société Générale, la mobilisation pour défendre le télétravail a fait grand bruit avec deux actions, les 27 juin et 3 juillet. Quelques jours auparavant, le 12 juin, ce sont près de 500 salariés de l’entreprise Solocal (anciennement Pages Jaunes) qui étaient aux aussi en grève. Le 1er juillet, les salariés du groupe Iliad (maison mère de Free) étaient à leur tour mobilisés. Dans ces entreprises, la direction a voulu faire passer des changements concernant les modalités du télétravail sans aucune concertation. Au sein de la Société générale, c’est un mail envoyé le 9 juin qui a informé les salariés que le comité exécutif avait décidé d’harmoniser les pratiques, en passant de deux jours de télétravail hebdomadaire à un jour
, explique Marc Durand, délégué FO. Chez Free, la direction argue aussi qu’il s’agit d’une harmonisation des pratiques. Mais cela vise en fait à restreindre le télétravail
, souligne le délégué FO, N’deye Yacine Sidibé. Les salariés mobilisés exigent donc que le sujet du télétravail fasse l’objet de discussions sérieuses. La pratique du télétravail est entrée dans les mœurs et dans l’organisation individuelle de chacun. Le télétravail est un acquis social !
, analyse Marc Durand.
Une victoire syndicale à La Poste
A la Société générale, la colère ne retombe pas et les salariés restent mobilisés. Ainsi, d’autres modalités d’actions sont en réflexion, sans doute après l’été
indique le militant. Ailleurs, la mobilisation a fini par payer. Ainsi à La Poste. La direction a tenté de remettre en question le nombre de jours de télétravail via l’accord qualité de vie et condition de travail », indique Christine Simon de FO Com. Après une forte mobilisation syndicale et un long combat depuis le début de l’année 2025, elle a finalement accepté un accord quasiment identique à celui qui était en vigueur auparavant, conservant ainsi deux jours de télétravail par semaine. Nous avons aussi obtenu quelques améliorations, comme l’augmentation des jours de télétravail flottant et de l’équipement supplémentaire. Ce combat aboutit à une vraie victoire pour nous, se réjouit la militante, espérant que La Poste ne soit pas la seule à conclure un accord, ce qui la place ainsi à contre-courant du mouvement actuel de remise en cause du télétravail.