La RSE, un concept détourné

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) désigne, en théorie, l’engagement volontaire des entreprises à intégrer des préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes.

Mais à la Société Générale, la RSE est utilisée comme un vernis “vert et éthique” pour masquer une politique de casse sociale continue. Derrière les belles déclarations sur le climat ou l’inclusion, les faits parlent d’eux-mêmes : suppressions de postes, externalisations massives, précarisation du travail, dialogue social au rabais.

Des pratiques sociales en totale contradiction avec la RSE

Malgré les engagements RSE affichés, les pratiques quotidiennes de la Direction sont à l’opposé des principes qu’elle prétend défendre :

  • Des milliers de postes supprimés, en France notamment, dans un contexte de bénéfices records ;
  • Des externalisations croissantes vers des pays à bas coûts, sans considération pour les conséquences sociales en interne ;
  • Une fusion SG/CDN menée dans la précipitation, qui déstabilise les équipes et dégrade les conditions de travail ;
  • Un recul organisé du télétravail, malgré un accord mondial signé avec UNI Global Union, censé garantir la mise en place d’un télétravail stable, durable et encadré.
    Aujourd’hui, certaines directions cherchent à limiter le télétravail, à imposer des jours de présence ou à pénaliser les collaborateurs qui souhaitent préserver cet équilibre, pourtant essentiel à la qualité de vie au travail.
    Cette remise en cause des engagements est une atteinte grave à la crédibilité sociale de l’entreprise.

Un “bien-être au travail” à géométrie variable

La Direction met en avant des initiatives “bien-être” : fresques climatiques, journées sans mails, ateliers “zen”, et autres gadgets… pendant qu’elle impose des restructurations brutales, accroît la pression sur les équipes, et laisse se développer une véritable fatigue organisationnelle.

Les salariés ne sont pas dupes : on ne compense pas un climat anxiogène par des séances de yoga, ni la perte de sens par des communications corporate sur la “raison d’être”.

Une politique environnementale opaque et à double discours

Alors que la SG communique sur ses objectifs “zéro carbone”, elle continue de financer des acteurs de l’industrie fossile, sans transparence ni contrôle démocratique.

FO SG dénonce ce double langage : écologie pour les médias, mais rentabilité polluante en pratique.

Une politique RSE sans les salariés, contre les salariés

Comment parler de responsabilité sociale quand on :

  • bloque les salaires pendant des années,
  • limite les droits à télétravailler malgré des engagements internationaux,
  • impose une mobilité géographique ou fonctionnelle non concertée,
  • évite toute négociation réelle sur l’impact humain des projets de transformation ?

C’est tout simplement une instrumentalisation de la RSE à des fins de communication et de “greenwashing social”.

FO SG exige une RSE crédible, cohérente et co-construite !

Pour FO Société Générale, la RSE ne peut pas être un outil de façade. Elle doit intégrer les droits fondamentaux des salariés, et s’accompagner d’actes forts.

Voici nos revendications :

  1. Le respect intégral des engagements signés avec UNI, notamment sur le télétravail, la formation, et les conditions de travail ;
  2. L’arrêt des suppressions de postes et des externalisations ;
  3. Une évaluation sociale réelle et indépendante de tous les projets de transformation (fusion SG/CDN, réorganisations…) ;
  4. Une politique de mobilité choisie et respectueuse des salariés ;
  5. L’intégration des représentants du personnel dans la gouvernance RSE, avec un pouvoir réel de négociation et de veto sur les projets socialement destructeurs ;
  6. Un reporting transparent sur les financements, les politiques RH et les impacts sociaux de la stratégie SG.

FO SG le répète : une entreprise vraiment responsable respecte d’abord ses salariés. Assez des discours, place aux actes !

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